DÉPART
DÉPART
Départ avec quelques mots d’explications.
C’est fort du succès de la première édition du Parcours d’artistes d’Etterbeek que le Collectif décide de se relancer dans l’aventure du Parcours d’artistes d’Etterbeek en 2016. Pour cette nouvelle édition, le Collectif a choisi d’aborder le thème du “Départ” et de proposer au public de le suivre dans un voyage photographique au cours duquel plusieurs séries photographiques seront présentées par chacun des photographes du Collectif.
Avec ce projet, Sabrina souhaite inviter le public à suivre les migrants dans leur nouveau départ sur le sol européen. Au delà des clichés, l’idée de ce projet est aussi de donner à voir à travers une série photographique, ce que représente ce nouveau départ dans la vie d’un migrant mais aussi les opportunités pour le pays d’accueil.
Hilda cherchera à trouver une vue contrastée du départ en utilisant les paysages urbains.
Par quelques photos, dessins et textes, Philippe traitera le thème du passage d’une frontière, mentale ou physique, signe d’un grand départ … souvent vers un inconnu, un autre monde … souvent un pari fou … Incompris.
Comment traduire ceci en termes photographiques ? Peut-être commencer par poser la question de ce que nous pouvons entendre par départ : d’où partons-nous sans forcément savoir où nous allons ni peut-être où nous aimerions être. Chaque moment de la vie peut changer notre point de départ et notre vision du futur qui elle-même déterminera vers où nous aimerions partir. Dans ce monde instable, Peter s’est laissé inspirer par le sursaut qui a fait suite aux attentats du 22 mars en particulier tel qu’il apparait Place de la Bourse à Bruxelles dès le lendemain des attentats.
C’est fort du succès de la première édition du Parcours d’artistes d’Etterbeek que le Collectif décide de se relancer dans l’aventure du Parcours d’artistes d’Etterbeek en 2016.
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Pour cette nouvelle édition, le Collectif a choisi d’aborder le thème du “Départ” et de proposer au public de le suivre dans un voyage photographique au cours duquel plusieurs séries photographiques seront présentées par chacun des photographes du Collectif.
Avec ce projet, Sabrina souhaite inviter le public à suivre les migrants dans leur nouveau départ sur le sol européen. Au delà des clichés, l’idée de ce projet est aussi de donner à voir à travers une série photographique, ce que représente ce nouveau départ dans la vie d’un migrant mais aussi les opportunités pour le pays d’accueil.
Hilda cherchera à trouver une vue contrastée du départ en utilisant les paysages urbains.
Par quelques photos, dessins et textes, Philippe traitera le thème du passage d’une frontière, mentale ou physique, signe d’un grand départ … souvent vers un inconnu, un autre monde … souvent un pari fou … Incompris.
Comment traduire ceci en termes photographiques ? Peut-être commencer par poser la question de ce que nous pouvons entendre par départ : d’où partons-nous sans forcément savoir où nous allons ni peut-être où nous aimerions être. Chaque moment de la vie peut changer notre point de départ et notre vision du futur qui elle-même déterminera vers où nous aimerions partir. Dans ce monde instable, Peter s’est laissé inspirer par le sursaut qui a fait suite aux attentats du 22 mars en particulier tel qu’il apparait Place de la Bourse à Bruxelles dès le lendemain des attentats.
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Ces visions, avec un surprenant mélange de béton, de verdure et de valeurs humaines, nous les avons présentées aux bruxellois et aux visiteurs de passage pendant près de deux mois, le cadre des caves voutées des Halles Saint-Géry donnant une sérénité à l’ensemble qui contraste avec la vie trépidante alentour propre au cœur de Bruxelles.
Bruxelles n’est pas seulement capitale européenne. Bruxelles c’est aussi la plus internationale des villes d’Europe avec plus de 183 nationalités différentes. Selon le World Migration Report de 2015 (publié par l’Organisation Internationale pour les Migrations) Bruxelles est d’ailleurs la deuxième ville la plus cosmopolite au monde. Selon ce même rapport, 62 % de ses habitants sont nés dans un autre pays ou ont des antécédents liés à l’immigration. Bruxelles, espace en mouvement permanent, perfectible, ouvert et parfois déroutant en est l’expression vivante. Ce cosmopolitisme qui a façonné la ville, contribuant à sa richesse culturelle, linguistique et patrimoniale, est aussi une source incroyable d’inspiration pour les artistes venus du monde entier s’installer à Bruxelles.
Avec « Kijk ….Bruxelles » nous avons voulu mettre à l’honneur cette dynamique propre à Bruxelles qui surprend mais surtout attire et fascine tant l’étranger: Bruxelles, terre d’accueil ; Bruxelles, ville jeune ; Bruxelles, capitale européenne ; Bruxelles, smart city ; Bruxelles, ville durable ; Bruxelles, ville verte ; Bruxelles ville en mutation ; etc. Les thèmes abordés par les photographes sont donc ceux de l’éducation, de la formation et de l’insertion professionnelle, du monde associatif et les travailleurs sociaux, de l’urbanisation et de la végétalisation.
SABRINA
LA SOLITUDE - LEO FERRÉ
(Extrait)
« Je suis d’un autre pays que le votre, d’un autre quartier, d’une autre solitude.
Si vous n’avez pas, dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de vous transmettre, il est inutile de regarder devant vous car devant c’est derrière, la nuit c’est le jour. Et….
La solitude
La solitude… »
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Il s’appellent Mutea, Sabah, Marwan, Mays et Mohamad et viennent de Damas et Alep. Jamais ils n’avaient pensé devoir quitter leur pays, abandonner leur proches et amis sans savoir si ils les reverraient un jour, pour chercher refuge en Europe. Ils vivaient heureux en Syrie, jusqu’à ce que la guerre éclate, et que les bombardements, les menaces de mort, ne les poussent à prendre la route et traverser la méditerranée, seul ou avec femme et enfants, pour un avenir meilleur.
Ils s’appellent Mehari, Sulamiet, Habtom, Letesalese et Muquet. Ils étaient bergers ou infirmière, et ont fui leur pays, l’Érythrée, la dictature la plus brutale au monde, appelée encore la “Corée du Nord” de l’Afrique, pour tout recommencer en Europe.
Malgré les traumatismes, la séparation d’avec leurs proches, tous aspirent maintenant à un nouveau départ, à trouver au plus vite un travail, à ne plus dépendre des aides d’Etat et à pouvoir enfin remercier ceux qui les ont accueillis de leur solidarité.
LA SOLITUDE – LEO FERRÉ (EXTRAIT)
Il s’appellent Mutea, Sabah, Marwan, Mays et Mohamad et viennent de Damas et Alep. Jamais ils n’avaient pensé devoir quitter leur pays, abandonner leur proches et amis sans savoir s’ils les reverraient un jour, pour chercher refuge en Europe. Ils vivaient heureux en Syrie, jusqu’à ce que la guerre éclate, et que les bombardements, les menaces de mort, ne les poussent à prendre la route et traverser la méditerranée, seul ou avec femme et enfants, pour un avenir meilleur.
Ils s’appellent Mehari, Sulamiet, Habtom, Letesalese et Muquet. Ils étaient bergers ou infirmière, et ont fui leur pays, l’Érythrée, la dictature la plus brutale au monde, appelée encore la “Corée du Nord” de l’Afrique, pour tout recommencer en Europe.
Malgré les traumatismes, la séparation d’avec leurs proches, tous aspirent maintenant à un nouveau départ, à trouver au plus vite un travail, à ne plus dépendre des aides d’Etat et à pouvoir enfin remercier ceux qui les ont accueillis de leur solidarité.
HILDA
LA SOLITUDE - LEO FERRÉ
(Extrait)
« Je suis d’un autre pays que le votre, d’un autre quartier, d’une autre solitude.
Si vous n’avez pas, dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de vous transmettre, il est inutile de regarder devant vous car devant c’est derrière, la nuit c’est le jour. Et….
La solitude
La solitude… »
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Une vue contrastée du départ avec un paysage urbain qu’on situerait plus facilement au milieu du siècle passé plutôt qu’aujourd’hui; la seule chose qui n’ a pas changé en presque un siècle c’est la lumière.
Une vue contrastée du départ avec un paysage urbain qu’on situerait plus facilement au milieu du siècle passé plutôt qu’aujourd’hui ; la seule chose qui n’a pas changé en presque un siècle c’est la lumière.
PETER
LA SOLITUDE - LEO FERRÉ
(Extrait)
« Je suis d’un autre pays que le votre, d’un autre quartier, d’une autre solitude.
Si vous n’avez pas, dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de vous transmettre, il est inutile de regarder devant vous car devant c’est derrière, la nuit c’est le jour. Et….
La solitude
La solitude… »
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Bruxelles: Maelbeek, Place de la Bourse, 24 mars 2016
48 heures après les attentats à Zaventem et dans le métro à Maelbeek, la ville est sous le choc. Mais c’est aussi une ville et des habitants pleins d’émotions, de besoin de réconfort mutuel, confrontés à l’inexplicable et à la recherche de la voie vers l’avenir. Mardi 22 mars la vie semble s’être arrêtée avant de repartir vers…..
Tenir bon est l’une des devises partagées sur les réseaux. Tenir bon ensemble pour répondre au choc et trouver le chemin qui permettra de continuer: un chemin différent du précédent: trop de choses ont changé en l’espace d’un instant ; trop de questions restent.
Départ du 22 mars vers nous…
LA SOLITUDE – LEO FERRÉ (EXTRAIT)
Bruxelles: Maelbeek, Place de la Bourse, 24 mars 2016
48 heures après les attentats à Zaventem et dans le métro à Maelbeek, la ville est sous le choc. Mais c’est aussi une ville et des habitants pleins d’émotions, de besoin de réconfort mutuel, confrontés à l’inexplicable et à la recherche de la voie vers l’avenir. Mardi 22 mars la vie semble s’être arrêtée avant de repartir vers…..
Tenir bon est l’une des devises partagées sur les réseaux. Tenir bon ensemble pour répondre au choc et trouver le chemin qui permettra de continuer : un chemin différent du précédent : trop de choses ont changé en l’espace d’un instant ; trop de questions restent.
Départ du 22 mars vers nous…
PHILIPPE
LA SOLITUDE - LEO FERRÉ
(Extrait)
« Je suis d’un autre pays que le votre, d’un autre quartier, d’une autre solitude.
Si vous n’avez pas, dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de vous transmettre, il est inutile de regarder devant vous car devant c’est derrière, la nuit c’est le jour. Et….
La solitude
La solitude… »
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Et puis encore …
Tant que mes jambes me permettent de fuir, tant que mes bras me permettent de combattre, tant que l’expérience que j’ai du monde me permet de savoir ce que je peux craindre ou désirer, nulle crainte : je puis agir. Mais lorsque le monde des hommes me contraint à observer ses lois, lorsque mon désir brise son front contre le monde des interdits, lorsque mes mains et mes jambes se trouvent emprisonnés dans les fers implacables des préjugés et des cultures, alors je frissonne, je gémis et je pleure. Espace je t’ai perdu et je rentre en moi-même ?. Je m’enferme au faîte de mon clocher où, la tète dans les nuages, je fabrique l’art, la science et la folie.
Eloge de la fuite, Henri Laborit (1976)
Tant que mes jambes me permettent de fuir, tant que mes bras me permettent de combattre, tant que l’expérience que j’ai du monde me permet de savoir ce que je peux craindre ou désirer, nulle crainte : je puis agir. Mais lorsque le monde des hommes me contraint à observer ses lois, lorsque mon désir brise son front contre le monde des interdits, lorsque mes mains et mes jambes se trouvent emprisonnés dans les fers implacables des préjugés et des cultures, alors je frissonne, je gémis et je pleure. Espace je t’ai perdu et je rentre en moi-même ?. Je m’enferme au faîte de mon clocher où, la tète dans les nuages, je fabrique l’art, la science et la folie.
Éloge de la fuite, Henri Laborit (1976)